Vous trouverez ci-après notre vision sur certains points abordés lors de l’ultime CE du GIE AG2R du 04/12/2014.
«Priorité client cède le passage»
Nous allons « célébrer » bientôt la fin du plan d’entreprise 2012-2014 « Priorité client ». De la bouche même de notre direction, ce plan « n’a pas été totalement atteint » en raison « de problèmes en gestion ». Il s’agit bien de la gestion au sens large, de la conception des produits à leur gestion quotidienne en passant par leur vente, leur codification et toutes les étapes intermédiaires. Les services de gestion, rapidement décriés dès que le service client perd en qualité, sont souvent, pour ne pas dire toujours, au bout d’une chaine dont ils ne maitrisent pas les maillons et dont ils font aussi les frais avec nos collègues des centres de relation client. De la même façon, pas facile de vendre nos produits à des entreprises toujours de plus en plus exigeantes sur leur couverture sociale quand nos outils, multiples et variés, atteignent leurs limites fonctionnelles.
Arrêter de vendre ce que nous ne sommes pas en capacité de gérer, qui plus est de façon industrielle, relève du bon sens, mais il fallait le panneau « stop » de fin d’année pour s’en rendre compte. Sur l’autoroute des nouvelles technologies, il faudra un jour se mettre à la page sous peine de se faire doubler par la concurrence et éviter que le prochain plan d’entreprise ne soit «Recherche client désespérément » !
« Standard and Poor’s ou contre ».
A grand renfort de communiqué de presse, la direction a annoncé que la notation financière du groupe est BBB+ avec perspective positive. BBB comme Bof Bof Bof car, sans la protection financière de La Mondiale, cette note serait moins brillante. Mais qu’en sera-t-il demain ? Il faut s’inquiéter de la baisse des taux qui va peser sur les rendements des contrats d’assurance-vie de La Mondiale et sur les ventes futures de ces produits. Et se poser aussi la question de la pérennité des taux garantis qui ont, des années durant, fait le succès des produits de La Mondiale. Et moins de rentabilité pour La Mondiale, ce sont autant de difficultés à venir pour alimenter la perfusion financière de nos Institutions de Prévoyance.
« la retraite c’est bientôt la FAIM ? ».
Alors que le projet Maîtrise Métier (MAM) promet d’assurer la conformité des processus de gestion pour toujours plus de qualité de services, près de 45 000 dossiers (ARRCO-AGIRC) de demande de retraite sont en attente de traitement. Nos retraités crient famine !!
Des sources de notre invité permanent « cousin Hub », le stock de dossiers non payés doit correspondre à l’équivalent de 2 mois de flux entrant. Le stock de dossiers payés provisoirement correspond à l’équivalent d’un mois de flux entrant. Comme parade à cette situation il sera mis en place un travail de « pré-liquidation » des dossiers avec 35 collaborateurs CDD en surcroît temporaire d’activité.
Cette activité de pré-liquidation sera positionnée sur 3 centres de gestion : Toulouse, Troyes et Nantes. La montée en compétence d’un profil « pré-liquidateur » sera plus rapide que celle d’un profil liquidateur dont la tâche sera la mise en paiement provisoire sur la base des périodes cotisées.
Jadis cette méthode ne s’avéra déjà pas concluante de par l’expérience de nos gestionnaires…mais, elle permettra à nos retraités de patienter et de ne pas rester sur leur « faim ».
Pour la direction, une retraite au rabais calculé à 85%, c’est mieux que rien, le retour à la normale dans 1 an, peut-être. L’espoir fait vivre mais ne nourrit pas !
« DEFI….CIT »
Jean Pierre DIAZ nouveau directeur Santé Prévoyance, fraîchement arrivé de BNP Paribas Cardiff, nous a présenté le nouveau DEFI (Défense du portefeuille et Fidélisation) du groupe. Avec la candeur des nouvelles recrues, sans aucun support, il nous a expliqué que les déficits de nos IP n’étaient plus supportables.
Quelle surprise !!! Voilà plusieurs années que nos institutions naviguent à vue, très en dessous du niveau de flottaison mais c’est seulement maintenant qu’on s’en inquiète. Mieux vaut tard que jamais car aujourd’hui la course au chiffre d’affaire ne suffit plus. En effet « nous avons vendu des affaires commercialement rentables, mais catastrophiques du point de vue de la rentabilité économique ». Tout ceci bien entendu sans compter l’arrivée de l’ANI, la fin des clauses de désignation…. A suivre !
On préfère nous amuser avec les pérégrinations infantiles, caricaturales et discutables de Mr CONTENT mais on est toujours sourd aux interrogations croissantes des salariés INQUIETS.
«Monopoly»
Toutes les grandes villes, toutes les franchises ont leur version du Monopoly. Bientôt la version du comité d’entreprise Ag2r ! Il faut dire que les ventes immobilières en cours nous rappellent un peu ce jeu. Achetées en début de partie, nous les vendons aujourd’hui pour mieux construire demain dans une nouvelle partie avec nos collègues de Réunica. Les règles seront les mêmes mais il y a fort à parier que la stratégie de jeux sera différente. Dans l’attente, nous vendons ! Nous avons déjà évoqué le manque d’anticipation et accepté le fait de redistribuer le fruit de ces ventes aux salariés, mais il se pourrait bien qu’on reverse ces sommes à « la banque » et certains feignant de travailler pour l’intérêt général ont commencé à préparer les cadeaux de fin d’année.
Nous pourrions trouver cette générosité justifiée si elle n’était pas conditionnée par de futures échéances électorales. Mais quand on comprend que la fermeture du self CE à cette date n’a pour but que de stopper les dépenses, on se demande si la gestion des œuvres sociales est si bonne que cela. Et ce ne sont pas les « retardataires » qui nous contrediront.
De notre point de vue, chacun devrait pouvoir obtenir « ses » prestations tout au long de l’année dès lors qu’il entre dans les conditions d’attribution. Nous faisons partie de ceux qui ont demandé et obtenu que les demandes de prestations CE soient honorées et le self CE rouvert, les récentes ventes immobilières nous permettant de le faire. La redistribution attendra donc un peu !
«Passage à vide»
Vous le savez, comme chaque année, mais encore plus en 2015, le début d’année sera sans prestations du CE. Ce n’est pas que cela nous enchante, mais l’absence de représentants du personnel pour animer les commissions concernées légitime cette situation. Les élections auront lieu en mars et le temps que les commissions se créent et que les prestations soient décidées feront que vous ne percevrez aucune prestation avant mai ou juin. D’autant qu’avec les nouvelles équipes issues de la fusion, les prestations seront revues. Dans l’attente et pour les situations d’urgence, la direction reprendra la gestion du 1% logement et confiera un budget à l’assistant social pour ce qui relevait auparavant de la commission d’entraide.
De notre point de vue, c’est une bonne chose. Confier à un professionnel, qui plus est, interne à l’entreprise le soin de juger la forme et le niveau d’aide à apporter à nos collègues est conforme à notre vision du sujet.
« La minute nécessaire de Monsieur RENAUDIN »
Dans un remake de « la croisière s’amuse », le président du comité d’entreprise rebaptisé pour l’occasion « capitaine Stubbing » (le temps de l’apéritif uniquement !) et notre illustre marin breton d’adoption, secrétaire du C.E nous ont convié à une balade bucolique sur la Seine. Les apparences étaient pourtant trompeuses. Si les flots franciliens étaient calmes, l’année 2015 et son cortège de négociations s’annoncent agités. On pourrait donc passer du Pacific Princess au Titanic tant les propositions de la direction sont inacceptables pour ce grand groupe si médiatiquement annoncé. Si cela continue, tous les dispositifs périphériques (prévoyance, mutuelle, retraite supplémentaire, fin de carrière ou épargne salariale) vont finir éparpillés par petits bouts, façon puzzle, dynamités, dispersés, ventilés sur l’autel du rapprochement. Si la croisière s’amuse, les négociations prennent l’eau !
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