L’Hiver est là, sans neige ni cotillons mais avec lui vient l’heure de dresser le bilan de l’année écoulée.
Plusieurs temps forts ont marqué cette année, hélas bien peu d’entre eux ont été satisfaisants au bout du compte :
NAO en demi-teinte : Une enveloppe de 6% de la masse salariale du GIE, environ 13 millions d’euros, a été obtenue.
Cela peut paraître important mais seulement 1,41% ont été consacrés aux augmentations collectives ne permettant pas de pouvoir compenser l’inflation que nous avons tous subit.
Nous regrettons que le 0,86% représentant près de 2 millions d’euros et qui auraient dû nous être restitués ont été détournés vers les métiers en tension (critères décidés par la direction) en grande partie. Seulement, 580 000 euros environ ont été alloués au rehaussement des bas salaires. Cette répartition laisse un goût amer à tous les autres salariés de la gestion qui ont été les grands oubliés dans cette redistribution.
Conditions de travail des commerciaux : restructuration qui n’a pas apporté les bénéfices escomptés. Le but était de simplifier l’organisation pour décharger et mieux répartir la charge de travail des salariés. Malheureusement, c’est un sentiment de désorganisation qui ressort du premier bilan.
Augmentation des cotisations santé et prévoyance au 1er janvier 2024 : Nous n’échapperons pas à l’augmentation moyenne de 7,5%. Nous déplorons le passage en force de notre direction à ce sujet et ne cautionnons nullement ces méthodes autoritaires. C’est en parti pour cette raison que cette année nous avons décidé de ne pas être signataire de cet accord.
Lancement de grands projets côté DSID : Après de grandes déclarations suite à l’arrivée de la nouvelle équipe de direction DSID, on constate presque 2 ans après qu’il reste beaucoup à faire, et que beaucoup de salariés du domaine sont aujourd’hui un peu perdus dans la masse des nouvelles méthodes et des chantiers lancés.
Chantiers en cours :
Flex office : Pour rappel, ce projet a été rejeté de façon unanime faisant l’objet d’un avis défavorable au CSE et auprès des représentants de proximité des sites concernés. Le déploiement est en cours, et le retour des collaborateurs semble pour le moment mitigé. Les travaux sont lourds, et le ressenti est que les conditions de travail restent dégradées. Les collaborateurs sont confrontés à des problèmes fonctionnels qu’ils ne devraient pas subir sur leur espace de travail, remettant en cause la Qualité de vie au travail. Nous regrettons que les salariés se retrouvent ainsi malmenés pour des questions purement économiques.
Risque d’une implosion de notre entité, imposée par, selon la direction, la nécessité de la suppression du paritarisme et du mutualisme pour faciliter la vente de produits non sollicités à nos adhérents, à l’heure où d’autres groupes communiquent sur l’absence de vente agressive et forcée de leurs organismes. Pour l’instant, nous sommes dans le brouillard. La demande de l’intersyndicale a obtenu bien peu de réponses à ce jour si ce n’est “l’invitation” à la discrétion alors que la direction avance ses pions.
NAO 2024 : la négociation vient de débuter. Le bilan comptable du groupe nous a été présenté lors de la première réunion. Le rendez-vous nous est donné le 9 janvier pour la poursuite. Syndicats comme direction semblent au moins d’accord sur le principe d’une négociation rapide pour distribuer les augmentations dans la foulée, mais la crainte d’une enveloppe réduite est déjà présente après le bilan.
Qualité Vie et Conditions de Travail : Dans un climat tendu où nos conditions de travail sont mises à dure épreuve, nous abordons cette négociation laborieuse sur les parcours professionnels, préventions santé, équilibre vie professionnelle/vie personnelle… Nous apporterons une attention accrue pour que nos conditions de travail déjà bien ébranlées ne soient pas encore plus détériorées.
Malgré ces constats un peu tièdes, toute l’équipe SUD SOLIDAIRES vous souhaite de passer de très belles fêtes de fin d’année.
Nous nous retrouvons l’année prochaine pour poursuivre notre combat et comptons sur votre soutien !
Lors du dernier CSE AG2R, la direction a confirmé sa volonté d’une évolution du groupe avec la création d’une structure employeur commune AG2R Prévoyance, LA MONDIALE et VIA SANTE.
Les conséquences pour les salariés seraient :
Pour expliquer ce projet, la direction se réfugie derrière des soi-disant arguments financiers, juridiques et réglementaires.
Lors de la réunion CSE du 23 novembre, les élus ont réitéré leur demande d’explications et de précisions. La direction a refusé en prétextant des réflexions en cours dans les conseils d’administration.
Les élus rappellent que le CSE est une instance de consultation qui doit éclairer les décisions des instances de gouvernance. Le Code du travail spécifie que sa consultation doit impérativement précéder toute prise de décision par l’employeur impactant le statut des salariés.
Les élus ont donc exigé la tenue d’une réunion extraordinaire du CSE en présence du Directeur général, Bruno Angles, avant le 19 décembre, date du prochain Conseil d’administration de l’association sommitale du groupe.
Devant la nature et l’importance de ce projet, et face au refus de la DRH de s’engager sur la présence de Bruno Angles, l’ensemble des élus du CSE a abrégé la réunion du 23 novembre en quittant la salle.
Les organisations syndicales CFDT, CFE-CGC, CGT, FO, UNSA et SUD Solidaires ne peuvent pas accepter la remise en cause du statut des salariés et la disparition du paritarisme sans réagir.
Elles mettront tout en œuvre pour s’opposer à ce projet mortifère.
Comme certains (malheureusement trop peu) d’entre vous ont pu le remarquer sur leur salaire d’octobre, la direction a enfin retrouvé les 0,86% de la masse salariale qui manquaient toujours à l’appel pour faire le compte des 6% annoncés lors de la négociation annuelle obligatoire (NAO) de 2023. Mieux vaut tard que jamais, même si ce n’est pas faute de la part de Sud Solidaires comme des autres organisations syndicales d’avoir réclamé sans relâche ce solde manquant…
Pour refaire rapidement l’historique, cette somme correspond à ce qui avait été « mis de côté » par la direction pour couvrir les dépenses liées à un éventuel accord de branche 2023. Petit pourcentage, mais qui représente au bout du compte près de 2 millions d’euros, ce qui explique notre inquiétude grandissante au sujet de ce budget alors qu’il semblait assez bien établi depuis l’été dernier qu’aucun accord ne serait signé cette année à la branche. A noter également que le fait de n’avoir aucun autre engagement concernant la façon dont serait utilisé ce budget a été l’un des éléments qui ont poussé Sud Solidaires à ne pas être signataire de l’accord NAO 2023…
Le discours s’orientait depuis quelques mois vers une utilisation qui nous semblait malgré tout aller dans la bonne direction, à savoir une revalorisation de salaires pour les salariés en gestion qui se situaient sous le nouveau salaire minimum d’embauche… Avec un effet rétroactif à janvier 2023, nous avions là une mesure qui soutenait les bas salaires, sujet qui nous est particulièrement cher, et c’est donc prudemment optimistes que nous avons assisté aux réunions plutôt ce mois-ci qui allaient détailler ce dispositif. Réunions au cours desquelles nous avons découvert que cette mesure de revalorisation n’allait représenter en fin de compte qu’un budget de 582.000 euros environ, pour 449 salariés concernés. En gros le quart de nos fameux 0,86%… Le reste ? Ils seront consacrés à des « revalorisations salariales concernant les métiers en tension ». Quézaco ? Ce sont des activités désignées par la direction, qui nécessiteraient des petits coups de pouce salariaux pour rester compétitifs vis-à-vis du marché. En clair, il faut faire quelques rallonges pour ne pas perdre des gens à des postes jugés sensibles…
Cela sonne déjà moins comme des mesures orientées vers les salaires les plus faibles, particulièrement quand on apprend que sur les deux « axes d’analyses » qui décrivent ces métiers en tensions, le premier est la filière management. Le second étant une liste de fiches emploi établie par la direction, sans vraiment d’explications. Si nous parlions malgré tout toujours de mesures collectives, qui concerneraient l’ensemble de ces postes, pourquoi pas, mais il s’avère que les bénéficiaires des fameuses revalorisations seront au bout du compte désignés de façon totalement opaque, en fonction de critères connus seulement de la direction. Au bout du compte, c’est bien environ un million et demi d’euros qui terminent en augmentations individuelles déguisées, et ce alors même que nous regrettions déjà le rapport entre les budgets consacrés aux augmentations collectives et aux augmentations individuelles dans cet accord NAO (autre raison de notre non-signature).
Evidemment, il y a certainement des cas où ces revalorisations étaient nécessaires considérant l’état du marché, mais nous ne pouvons pas nous empêcher de considérer la manœuvre comme regrettable, et presque déloyale, en consacrant en fin de compte une partie du budget NAO à des mesures individuelles alors même que nous nous étions opposés à cette issue tout au long de l’année.
Il va sans dire que nous en tirerons les leçons nécessaires en abordant les NAO 2024, qui démarreront dans les semaines à venir, et que nous serons plus prudents que jamais quant aux promesses de la direction en la matière. En espérant que cette année, le groupe fera plus de cas du pouvoir d’achat de ses salariés, AG2R étant l’un des plus mauvais élèves de la protection sociale en la matière, là où les autres entreprises du secteur ont davantage absorbé l’inflation.
Ce mardi 18 Juillet s’est tenue la dernière réunion plénière du CSE. Une réunion un peu chamboulée par la venue programmée de Bruno Angles à 16h pour laquelle la RH a élagué tous les points par peur de devoir le faire attendre. Voici ce que nous en avons retenu :
Projet d’organisation d’ARPEGE
La direction nous a présenté l’évolution de l’organisation de la gestion sur les équipes de la santé de Mulhouse qui vont migrer vers le domaine de la retraite, à la suite du constat suivant : Baisse du portefeuille et équipe qui atteint une taille critique.
Ce projet concerne 18 collaborateurs du GIE AG2R : 8 collaborateurs d’origine Arpège (périmètre Entreprises) et 10 collaborateurs travaillant actuellement pour Viasanté.
Le portefeuille d’AG2R Arpège Mulhouse restant sera transféré sur les équipes de Strasbourg qui seront redimensionnées en rapport avec les besoins.
Petit aparté sur la pré-constitution et la constitution : Les activités liées à la pré-constitution et la constitution, sont en voie de disparition sur les autres sites, notamment sur le site de Paradis. Depuis l’outil ALICE, les frontières sont de plus en plus minces avec la liquidation. Jusqu’à quand ces métiers seront-ils maintenus ? Est-ce pour appâter les futurs gestionnaires ?
Avis Règlement intérieur
Un avis défavorable a été rendu par l’ensemble des Organisations syndicales. La rédaction du règlement tel qu’il est présenté mettant en avant un devoir d’exemplarité et des obligations trop intrusives dans la vie privée, devenant ainsi une réelle atteinte à la liberté d’expression des collaborateurs.
Projet de transfert de l’Agence Conseil Retraite (ex-CICAS) Pro BTP de Bordeaux
L’ACR (Agence Conseil Retraite) de Bordeaux est une équipe de 12 employés et 1 manager. Le transfert vers l’IRC AG2R AGIRC ARRCO au 1er janvier 2024 concerne les 13 postes, seuls 12 salariés verront un transfert de leurs contrats de travail. Le souhait de l’AG2R est de conserver une équipe de 13, le recrutement d’une personne devrait être mis en place.
Intervention du Directeur Général
C’est après une pause un peu prolongée, conséquence d’un ordre du jour quelque peu allégé par la perspective de sa venue, que Bruno Angles nous a rejoint pour ce CSE estival. Après une synthèse de l’avancée du plan d’entreprise Nouvelle Donne, il s’est montré accessible lors d’une session de questions-réponses, prenant le temps de considérer chaque sujet et d’y apporter son point de vue. En fin de compte, cependant, nous sommes repartis avec l’impression de ne pas avoir appris grand-chose de vraiment nouveau, d’autant que pour toutes les questions vraiment pointues notre interlocuteur nous a plutôt renvoyé vers le directeur correspondant.
Bonnes vacances à tous, nous restons joignables pendant tout l’été en cas de besoin,
et rendez-vous à la rentrée pour la reprise des infos
Nous avons participé, ce Mardi 4 Juillet, à la Commission Santé Sécurité et Conditions de Travail qui comportait deux points :
Voici brièvement ce que nous en retenons :
I/ Point sobriété énergétique :
II/ Point Canicule :
La décision est à la main des chefs d’établissement en fonction des situations climatiques locales. Pas d’info RH nationale.
La RH nous informe de l’envoi d’un mail aux responsables d’établissement pour uniformiser les règles suivantes :
1/ situation alerte canicule orange ou rouge :
2/ situation en cas de fortes chaleurs sans alerte canicule :
Aucune fermeture de sites ne sera prévue, même en cas de vigilance rouge, les sites resteront accessibles pour les salariés préférant aller sur site.
Pas de changement significatif par rapport aux précédentes années. L’accord télétravail sur les jours occasionnels est une fois de plus détourné.