Après un mois de janvier sans rien de vraiment nouveau, l’agenda social 2022 semblant un peu long à mettre en place, nous voyons se profiler à l’horizon un des gros morceaux de l’année : les NAO (Négociations Annuelles Obligatoires).
A cette occasion, et avant de pouvoir revenir vers vous avec davantage d’informations, nous avons pensé à vous proposer quelque chose de différent pour cette communication : et si c’était vous qui vous exprimiez, et nous disiez dans les commentaires ce que vous espérez voir arriver pour les NAO 2022 ?
Cela nous donnera l’opportunité de prendre la température auprès de davantage de collaborateurs du groupe, et sans présager des résultats à l’avance, de mieux porter votre voix, tout en signalant à la direction que nos revendications ne sont pas purement politiques ou « hors sol » comme on peut parfois l’entendre.
A vous donc, nous vous écoutons, et à très bientôt pour des nouvelles sur l’évolution des négociations.
NB: Afin que chacun se sente libre de s’exprimer, vous êtes tout à fait libre d’utiliser un pseudonyme dans les commentaires, notre site sudag2r.org n’étant pas affilié au réseau d’entreprise de quelque façon que ce soit. Vous pouvez également préciser si vous ne voulez pas que votre commentaire soit publié du tout, puisque nous faisons une validation préalable pour chaque commentaire. Il sera quand même lu par votre équipe d’élus Solidaires AG2R.
Lors du dernier CSE la direction nous a présenté un projet sur la refonte du système prévoyance santé sur groupe.
Il est donc prévu un partenariat avec la société Almerys pour établir une nouvelle entité, où AG2R ne serait participant qu’à 30%. Des détachements volontaires seront proposés aux salariés concernés pour y travailler. Les conditions exactes de ces détachements restent floues, tout comme le coût exact du projet et le calendrier de retour sur investissement.
S’il n’y a évidemment pas débat sur l’obsolescence de nos outils, notre questionnement se porte plutôt sur la pertinence d’un projet aussi ambitieux (et compliqué ?) alors même que nous sommes frappés de plein fouet par un plan de performance où chaque centime compte.
A minima nous attendons des réponses précises et sourcées de la direction concernant les impacts sur les salariés en terme d’effectifs internes et de changements des métiers, tant pour les services prévoyance et santé que pour la DOSI, ainsi que des chiffrages de coûts et des plannings qui détaillent le déroulement du projet sur les années à venir.
Nous nous interrogeons également sur le principe de n’avoir qu’une participation minoritaire dans l’entité à venir, qui nous empêchera d’avoir un pouvoir concret sur les trajectoires à venir. Almerys est connu pour des méthodes que nous jugeons incompatibles avec nos propres valeurs, ce qui avait déjà mené à refuser une proposition similaire il y a quelques années, entre autres à cause du recours à la sous-traitance étrangère.
Une série de questions ont été adressées à la direction par l’ensemble des organisations syndicales sur tous ces sujets, nous sommes donc dans l’attente de voir si le dialogue est encore possible, ou si la nécessité de ne pas « manquer une opportunité » mentionnée durant les échanges prendra le pas sur les échanges avec les partenaires sociaux.
Souvenons-nous de nos tentatives récentes de partenariats, avec hier encore le rapprochement avec la MATMUT qui s’est fini comme nous le savons tous, malgré une opposition dès le départ de vos élus Sud Solidaires.
Avec un recours déjà grandissant à la sous-traitance pour nos activités, la baisse constante de nos effectifs internes, des incertitudes massives liées à des décisions qui nous échapperont (le projet « Grande Sécu » du gouvernement qui resterait un séisme majeur pour notre activité de complémentaire santé), nous nous interrogeons réellement sur ce projet qui nous engagera durablement et sans pouvoir nécessairement être pilote de l’avion alors que nos métiers continuent de fondre comme neige au soleil au sein de notre groupe.
Aujourd’hui 21 Décembre 2021, la Direction nous a contraint à rendre un avis en urgence sur le sujet que nous venons vous partager ici :
“Nous sommes consultés sur un projet d’édition d’une plateforme de marché Be-IVS et la mise à disposition de collaborateurs du Groupe au sein de Be-IVS.
La soudaineté de la consultation nous prend de court, et nous nous insurgeons contre cette manœuvre de convoquer un CSE extraordinaire aussi peu de temps après les débats précédents. Nous avons ressenti lors de nos échanges avec la direction que le risque de « manquer le train » concernant ce projet primait sur toute autre considération, y compris celle d’assurer un débat de qualité avec les partenaires sociaux en vue d’une consultation éclairée.
Le périmètre de la consultation est trop restreint, ne considérant pour le moment que l’aspect partenariat avec Almerys, et le détachement des salariés AG2R au sein de l’entité Be-IVS.
Il ne considère pas les autres objectifs du projet :
Ces objectifs n’ont pas été détaillés aux cours des deux informations précédentes en CSE.
Nous sommes pourtant certains que dans le cadre de ce projet des hypothèses ont dû être travaillées et argumentées pour établir le niveau de gain sur les coûts informatiques et la productivité de gestion. Nous déplorons qu’elles n’aient pas été présentées aux organisations syndicales malgré les questions préparatoires sur ce sujet.
Le projet prévoit des investissements élevés dans l’immédiat (à hauteur de 16 millions pour rejoindre Be-IVS), avec un retour sur investissement hypothétique qui interviendrait bien plus tard, et pourrait être remis en cause d’ici là par une évolution du cadre réglementaire ou d’une transformation de la Sécurité Sociale en France.
Par ailleurs, nous ne percevons pas l’adéquation d’Almerys avec les valeurs d’AG2R La Mondiale ; Almerys est un groupe de 2400 salariés dont seulement 400 en France, avec une forte tendance au recours à la sous-traitance étrangère. Dans le projet SKY, l’usine de développement logicielle est d’ores et déjà située en Tunisie. Ces pratiques sont totalement contraires aux valeurs qu’AG2R La Mondiale a toujours soutenues, et vont également contre les positions de Sud Solidaires AG2R.
De plus, la participation d’AG2R La Mondiale dans l’entité Be-IVS (structure juridique qui restera partie intégrante du groupe Almerys/Be-YS) à hauteur de 30% fait qu’une fois embarqués dans le projet, nous n’aurons pas notre mot à dire sur les trajectoires qui seront prises.
Enfin, le projet induit de fortes incertitudes sur les emplois concernés, tant dans les services de gestion qu’au sein de la DOSI, la visibilité est nulle pour les collaborateurs qui seront détachés, et la menace à plus ou moins court terme d’un recours encore plus grand à la sous-traitance et à l’externalisation est bien présente.
Pour toutes ces raisons, nous sommes donc contraints de rendre un avis négatif sur le sujet car les conséquences mentionnées n’ont pas été suffisamment présentées, et le choix du partenaire ainsi que du mode de partenariat nous parait sujet à caution.“
A l’issue de cette séance et malgré nos arguments, la majorité des élus n’a pas choisi de suivre notre position et l’avis rendu par le CSE aura été favorable. Espérons que nos craintes se révèlent infondées car l’envol vers le SKY est maintenant inévitable.
Une réunion CSSCT s’est tenue ce matin sur la situation sanitaire, qui a pris un tournant assez préoccupant ces derniers jours, comme les nombreuses remontées de salariés concernés nous l’ont prouvé. Nous avons en intersyndicale ouvert les débats avec les revendications suivantes :
Nous avons également rappelé à la direction leur obligation de veiller à la santé des salariés et leur responsabilité civile et pénale. Or, faute d’informations précises, le sentiment que de plus en plus de cas contacts se retrouvent sur nos sites n’incite pas les salariés à se rendre sur leur lieu de travail en toute confiance ces derniers jours, ce qui constitue une source de stress supplémentaire. L’application des consignes gouvernementales ne doit pas se substituer à une analyse éclairée de la situation au sein du groupe en vue de prendre toutes les mesures nécessaires.
Nous nous sommes malheureusement heurtés à un mur. La direction s’acharne à vouloir mettre en place tous les dispositifs possibles (donnant lieu à des consignes contradictoires, comme concilier le port du masque obligatoire en toute circonstance à son poste de travail, et l’encouragement à manger à ce même poste pour soulager la fréquentation des RIE) pour ne pas recourir à une extension du travail à distance avant tout, s’entêtant dans un dogme que nous ne pouvons plus cautionner. Nous déplorons ce manque d’ouverture d’esprit qui nous empêche de répondre au mieux aux attentes et aux inquiétudes de nos collègues.
Lundi 15 Novembre s’est tenue une réunion sur le télétravail.
Cette réunion avait pour but de faire un point sur l’existant et les dernières propositions des OS sur le sujet, en vue d’avancer sur le nouveau texte. Pour rappel, l’accord actuel expire à la fin de l’année.
Globalement les salariés adhèrent à ce dispositif, et la majorité semble favorable à son extension. En conséquence, au cours de la réunion, il a été évoqué le 3ème jour de télétravail. La direction a été claire, c’est non ! Sans nous donner d’arguments réellement convaincants …
En réaction, nous avons alors proposé de mettre en place un contingent annuel de jours supplémentaires qui remplacerait ce 3ème jour fixe. Sur le même modèle, nous avons à nouveau demandé l’accès au télétravail pour les salariés ayant un temps de travail inferieur à 50%, cette fois via un quota de jours annuels uniquement, vu que la direction avait déjà indiqué qu’ils refuseraient des journées fixes pour ces personnes.
Cette dernière nous a, par ailleurs, confirmé qu’il y avait des réflexions en cours sur le flex office qui ne dépendront pas du 3ème jour de télétravail. A ce stade, nous ne savons d’ailleurs pas si ce changement donnera lieu à une négociation à part entière, ce que nous souhaitons, ou s’il sera englobé dans les décisions présentées au CSE.
Il reste aussi à venir la discussion sur les indemnités des frais liés aux jours télétravaillés et d’un forfait lié à l’installation à domicile pour tous. Nous espérons que les débats porteront surtout sur les modalités car la direction n’a pas manifesté d’opposition.
D’autre part, nous demandons des modifications sur la rédaction d’un paragraphe de l’accord, plus spécialement sur les problèmes liés aux intempéries, grèves… En effet, certains évènements récents ont révélé un manque de réactivité préjudiciable pour les salariés et une disparité de traitement selon les sites que nous souhaitons voir disparaitre.
Prochaine réunion à venir 6 décembre, nous ne manquerons pas de revenir vers vous pour la suite.
Mi-octobre s’est tenue une réunion pour étudier les résultats de nos contrats santé et prévoyance.
Immédiatement après cette présentation des résultats, l’assureur a présenté sa position, qui prévoyait une augmentation de 4 % pour le contrat santé et de 16% pour le contrat prévoyance. Ces premières positions se sont faites un peu sous pression, notre employeur/assureur nous menaçant une fois de plus de résiliation, ou d’une revue à la baisse drastique de nos garanties prévoyance.
Au vu des documents proposés, ces propositions étaient inacceptables pour les élus SUD SOLIDAIRES, qui ont fait des contre-propositions, et insisté pour avoir une rencontre en direct avec un responsable de la direction technique.
A cette occasion, notre position, partagée par la plupart des autres organisations syndicales, a finalement été entendue, et nous avons obtenu des avancées significatives, en particulier l’annulation pure et simple de l’augmentation de la cotisation santé, qui n’était pas justifiée lorsqu’on nous présente un contrat à l’équilibre, et même bénéficiaire sur les années précédentes.
Pour la prévoyance, nos résultats étant déficitaires, et même si cela n’aurait pas été notre premier choix, nous avons accepté le compromis et conservé l’augmentation de 16 % pour équilibrer notre contrat.
Même si 16% d’augmentation peuvent sembler élevés, l’employeur prenant en charge 100 % de la cotisation décès et invalidité, le montant mensuel restant à charge pour le salarié est de moins d’un euro pour un salaire moyen non-cadre, et de l’ordre de deux euros pour un cadre.
Nous avons également obtenu le report à 2023 de l’augmentation des taux de gestion, ce qui nous aligne avec la politique menée par le groupe pour ses autres clients.
Vos élus SUD SOLIDAIRES ont conscience que ces propositions ne sont pas idéales, mais le contexte de la négociation est important, et nous tenons compte du fait que contrairement à ce que nous avions connu par le passé, lors de la dernière entrevue avec les partenaires sociaux, la direction technique s’est montrée pour une fois disposée à négocier et à faire des concessions.
Nous avons donc choisi d’être signataires de ce nouvel accord, qui nous semble pour une fois un bon compromis pour une gestion responsable de nos contrats santé/prévoyance, sans accabler les salariés du groupe en leur faisant porter toute la responsabilité financière de la politique de la direction et des événements extérieurs.
A l’avenir, chaque année les comptes continueront à être présentés à vos représentants syndicaux, et nous resterons vigilants pour ne pas accepter de revalorisations des cotisations injustifiées, en espérant que nous ne retournerons pas à des positions trop tranchées des deux côtés, avec des menaces qui n’aboutissent jamais.