Le 8 mars 2018 s’est tenue la dernière réunion de NAO (négociation annuelle obligatoire).
La direction (représentée par Bruno Jacquemier et Annie Quatannens), s’estimant apparemment fort généreuse a fait la proposition suivante :
Pour les salariés ayant 12 mois d’ancienneté au 01/04 :
1,2 % : pour les salaires annuels jusqu’à 35 000 €.
0,6 % : pour les salaires annuels allant de 35 000 à 50 000 €
0,4 % : pour les salaires annuels supérieurs à 50 000 €.
Les tranches de salaire sont calculées de la façon suivante : (salaire de base de décembre 2017 + ancienneté) x 14.
Le pourcentage d’augmentation sera appliqué en avril 2018 sur le salaire de base hors ancienneté de mars 2018.
Afin d’illustrer ce que représente cette augmentation collective (environ 1 M€) au niveau du groupe, sachez qu’elle correspond à peu près au salaire annuel de notre Grand Monarque. Ne reculant devant aucun cynisme, vu les mots choisis pour accompagner ce « cadeau », la direction est donc arrivée en se vantant d’offrir un signal fort en favorisant les bas salaires de l’entreprise…. Lorsque vous dégainerez votre calculette pour traduire ces mesures en chiffres, n’oubliez pas de penser à cette générosité, et essayez surtout de ne pas vous en étrangler.
1,2 % pour les plus bas salaires, c’est certes mieux que ce qui a été obtenu ces dernières années, ce qui n’était pas bien difficile, mais, nous estimons que cela reste largement insuffisant. C’est pourquoi vos représentants Solidaires sont restés sur leurs revendications de la précédente réunion NAO, à savoir : 1,6 % d’augmentation avec un minimum de 50,00 € mensuel. Au vu des restrictions depuis plusieurs années, un rattrapage général aurait été nécessaire et nous aurions donc souhaité que la direction donne moins d’augmentations individuelles (dont l’enveloppe est 2 fois supérieure et profite en grande partie aux plus hauts salaires) pour se concentrer sur les augmentations collectives.
De plus, la direction a refusé en bloc les demandes intersyndicales de la dernière réunion :
Augmentation de 2 % des minima d’embauche, augmentation pour les tickets restaurant, augmentation de la participation employeur pour les RIE, augmentation du plafond de repas à 35 € pour les déplacements professionnels, augmentation à 300 % de l’abondement PEE pour les 500 premiers euros.
Mais, elle pourrait proposer prochainement de supprimer le terme « maladie grave » pour les congés « conjoint malade », et étudie l’idée de permettre un effectif réduit dans les services le 31 décembre 2018.
Concernant la demande de prise en charge de la journée de solidarité pour les temps partiel, la direction a affirmé qu’elle reviendrait vers nous pour faire des propositions. A suivre …
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