Pour manifester notre mécontentement et à travers nous celui de l’ensemble des salariés AG2R, SUD SOLIDAIRES, suivie par la CGT puis par la CFDT et l’UNSA , ont décidé de quitter la table des négociations NAO qui se tient aujourd’hui. Nous refusons de participer à cette mascarade où tout est décidé en amont et où le « dialogue social » se résume à bouger quelques curseurs dans des cases déjà dessinées à l’encre indélébile…
La direction, en ne tenant plus compte des attentes et intérêts de ses salariés, ne rentre pas dans une phase de négociation et nous voulons le dénoncer à travers cette action symbolique. Faire le jeu de la chaise vide n’est pas une fuite, ni une façon de baisser les bras. Bien au contraire, c’est un signal fort que nous adressons à la direction pour l’amener à réfléchir et enfin entrer dans une négociation digne de ce nom !
Malgré la volonté évidente de toutes les organisations syndicales d’agir efficacement, force est de constater que la recherche permanente de consensus sur les moyens d’action et les stratégies à adopter ont abouti à des résultats peu probants. Par cette impulsion nous espérons également voir nos collègues des autres OS nous rejoindre pour reprendre une forme plus offensive de lutte syndicale.
En effet la direction mène depuis trop longtemps sa politique sans rencontrer d’opposition efficace et malmène sous pression ses salariés, sûre de sa quasi-impunité. Cet état de fait couplé à l’incapacité d’action ou de réaction suffisamment rapide de l’intersyndicale, alors que vous attendez beaucoup de nous dans des temps difficiles, nous sont devenus insupportables.
Pendant ce temps et sans aucune décence, la direction effectue un Tour de France des félicitations pour l’excellent travail fourni par toutes les équipes pendant ces 2 ou 3 années de crise… Les félicitations seules ne sont plus audibles sans une manifestation plus concrète de reconnaissance qui devrait aller de pair. La direction est consciente de notre implication dans nos métiers, et il est temps de mettre vraiment la main à la poche. Nous ne voulons plus de ce mépris. Les salariés sont fatigués et en ont assez de donner toujours plus sans reconnaissance financière en retour.
En quittant cette table des négociations, SUD SOLIDAIRES reprend sa liberté pour lutter au mieux contre cette terrible absence d’un vrai dialogue social, où la bienveillance que nous sommes en droit d’attendre de la direction envers ses salariés a totalement disparu.
Nous ne voulons plus simplement écouter la direction nous bafouer sans aucun état d’âme sans agir. Si malgré cette action, la direction du haut de son trône s’obstine à ne pas vouloir entendre la colère gronder, nous aurons besoin de chacun d’entre vous.
Nous voulons simplement aboutir dans ces NAO à des propositions acceptables pour l’ensemble du personnel, sans redite des mesures dérisoires des années précédentes, rendues encore plus insupportable par le contexte économique que nous subissons depuis l’an dernier. La direction est-elle prête à le faire aussi ?
Il semble bien que non : sans surprise hélas, la direction propose une enveloppe à 4,10% de la masse salariale, le tout devant inclure le provisionnement des accords de branches, les augmentations et primes individuelles, l’effet report, et une prime « Macron » de 500€. Ce qui reste ? une augmentation collective de 2% pour les salariés touchant moins de 35000€ annuels, 1,8% pour les 35-45000€ et rien pour les autres, ancienneté incluse bien entendu. Nous ne nous approchons même pas de ce que pouvions considérer comme acceptable après une année d’inflation en forte reprise, et 2023 ne s’annonce guère mieux…
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Quelques infos à l’issue d’un mois d’Octobre très chargé. Après de nombreux déplacements/réunions/négociations, rien de bien abouti pour l’instant mais voici un point d’étape pour vous tenir au courant
FLEX : Lors de la consultation en CSE cette semaine, l’ensemble des organisations syndicales ont rendu un avis défavorable sur ce projet. Même si certaines raisons de cette unanimité tenaient à certains problèmes de forme sur la façon dont la direction mène ce projet, Sud Solidaires tient à rappeler que pour notre part, c’est le fond qui pose souci avant tout. En effet, la mise en place du Flex Office, quelle que soit la façon dont on tente d’enjoliver la réalité, reste avant tout un projet visant à faire des économies sur notre budget immobilier au détriment de la qualité de vie des salariés. Rajouter un espace de détente par ici ou une salle de réunion par là (surtout si c’est pour que cette dernière soit monopolisée voire réquisitionnée en tant que bureau informel par le management local comme cela arrive parfois), ne changera pas le fait que ne plus disposer d’un espace personnel représente une régression dans la façon dont les salariés vont percevoir leur temps passé sur leur lieu de travail, et cela reste la raison profonde pour laquelle nous refuserons d’approuver ce projet. A noter que contrairement à certains bruits qui courent parmi vous, nous n’avons eu pour le moment aucune confirmation sur la mise en place d’une application qui permettrait de « réserver sa place » à l’avance, même si cette pratique a été éprouvée par d’autres entreprises. Au bout du compte nous resterons plus vigilants que jamais sur l’évolution de ce projet, et nous vous accompagnerons de notre mieux pour limiter la casse, mais nous ne manquerons pas de rappeler que sur le fond le Flex est une fois de plus une façon de faire des économies sur votre dos.
NAO : La première réunion de NAO (négociation annuelle obligatoire) a eu lieu sans donner de réel cap. La direction pose le cadre de la réunion : son but est de présenter le cadrage budgétaire 2023 et veut recueillir les orientations des syndicats. Dès le début de la présentation la direction nous rappelle l’environnement économique, financier et le contexte politique et géopolitique. Les organisations syndicales interviennent pour signaler qu’elles veulent rentrer dans le vif du sujet à savoir la NAO.
La direction reprend sans originalité son discours anxiogène en pointant certaines sociétés, excédentaires et à la pensée courtermiste qui distribueraient des augmentations aux salariés et qui seront amenées plus tard à faire des plans sociaux. Et bien elle ne veut pas de ce scenario car elle voit sur le long terme, choisissant de parier sur un scénario central basé sur un, je cite, « retour de croissance tendancielle ».
Les organisations syndicales interviennent pour dénoncer ce chantage récurrent, et mettre encore une fois en garde sur la colère des salariés qui ne cesse de monter et atteint la cote d’alerte, citant entre autre
– Un départ important des commerciaux, des informaticiens, de la gestion : on peine à recruter alors que les salariés sont de plus en plus nombreux à partir : pour les syndicats, nous ne sommes plus attractifs (salaires, avantages sociaux…) et pour la direction cela est lié à la période post covid car ils se reconvertiraient. Les autres groupes peineraient également à recruter.
– Le groupe n’a pas pu recruter les CDD budgétés pour la retraite complémentaire que prévu donc il a eu recours aux prestataires. Sans doute pour les mêmes raisons que pour les commerciaux
– Il y a désaccord entre les OS qui souhaitent que le budget 2022 soit encore discutable alors que la direction campe sur son PV de désaccord pour les NAO 2022 que personne n’avait signé.
A l’issue de la présentation, l’ensemble des organisations syndicales garde sa position et demande une augmentation de 5% à effet du 1 er juillet 2022 et une négociation à hauteur de 7% pour 2023. La prochaine session NAO aura lieu le 23 novembre.
Commercial : La première présentation récente sur la nouvelle « Direction omnicanale, de la relation client et de la conciliation » nous a un peu laissés sur notre faim. Hormis les éléments déjà présents dans le dossier, un grand nombre des questions qui ont pu être posées en séance n’ont obtenu que des réponses vagues, mentionnant souvent des réflexions encore en cours. Nous ne demandons pas un projet bouclé de A à Z aussi tôt dans le processus, mais il nous semble que des éléments aussi importants par exemple que la structure de rémunération dans cette future direction mériterait d’être déjà plus avancée qu’une simple réflexion.
Considérant les conséquences qu’a eue la précédente transformation de la Distribution, encore une fois nous restons très circonspects sur cette nouvelle réorganisation, et nous vous tiendrons informés au fil des nouvelles informations que nous pourrons rassembler sur le sujet.
Congés de fin de Carrière : Après avoir botté en touche pour prolonger de nouveau l’accord existant avant l’été, en expliquant qu’il semblait plus pertinent d’incorporer le congé de fin de carrière dans la GAPEC, la direction semble avoir changé son fusil d’épaule. C’est ainsi que nous avons appris lors de la première session de négociations sur la GAPEC que finalement, au vu des incertitudes liées à l’avenir des retraites, conserver un accord séparé serait peut-être préférable… Résultat : actuellement un flou total règne sur la question, et nous ne savons plus quoi répondre aux sollicitations de plus en plus nombreuses des salariés sur ce sujet.
Tout ce flou ne nous rend guère optimistes sur la direction à venir pour le Groupe. Ce qui est certain, c’est que l’agenda social est de plus en plus chargé pour des avancées qui nous laissent le plus souvent perplexes mais nous gardons courage, l’œil fixé sur l’horizon et reviendrons vers vous bientôt avec, nous l’espérons, des résultats plus concrets.
L’augmentation générale des salaires de 1,2 % pour les seuls salaires inférieurs à 35000 euros pour AG2R et 38 000 euros pour LA MONDIALE avait provoqué le refus de toutes les organisations syndicales d’une telle baisse de pouvoir d’achat.
Le 14 avril un mouvement social intersyndical avait été organisé.
A la suite de cette mobilisation, un sondage auprès de l’ensemble des salariés AG2R LA MONDIALE a été diffusé par les organisations syndicales pour décider de la suite du mouvement.
Aujourd’hui, en juin 2022, où en sommes-nous ?
C’est pour échanger avec vous sur la situation que l’ensemble des organisations syndicales AG2R et LA MONDIALE vous invité à une réunion sur le temps de travail.
Le 14 juin 2022
de 10 heures à 11 heures 30
ou
Le 16 juin 2022
de 14 heures à 15 heures 30
(vous pouvez choisir la date qui vous convient)
Pour participer à la réunion, inscrivez-vous à des liens suivants :
A l’issue de votre inscription, vous recevrez directement dans votre boite mail une invitation Teams.
En vertu de nos accords d’entreprise, cette réunion Teams se déroulera durant votre temps de travail.
Le mouvement social du 14 avril a mobilisé plusieurs milliers de salariés du Groupe et nous remercions les salariés qui se sont engagés.
Lors de la rencontre avec les Organisations Syndicales, la Direction a fait preuve d’un grand mépris en balayant cette mobilisation ainsi que nos arguments légitimes et justifiés.
La proposition de 500€ d’intéressement supplémentaire a pour seul objectif de vous faire oublier notre principale revendication ! Nous voulons une augmentation pérenne pour tous afin de récompenser le travail de l’ensemble des collaborateurs du Groupe et compenser l’important contexte inflationniste !
Pour décider de la suite du mouvement, nous souhaitons recueillir votre avis car sa réussite en dépend !
Ce questionnaire, anonyme, vous est envoyé dans le but de connaître votre implication dans un futur mouvement.
Merci d’y répondre avant le 16 mai en suivant ce lien –> https://forms.office.com/Pages/ResponsePage.aspx?id=YLDj_HayiUmZP5CBfXnjXsttIygnv7xAkPzmsiDBL99UM1dGS09BSjNPN0daSkkyWDY4NDQxRzZQQS4u
L’Intersyndicale AG2R et La Mondiale