Archives de catégorie Non classé

ParFrancesco

DU 6 AU 15 NOVEMBRE 2019, DONNEZ UN MESSAGE FORT A NOS DIRIGEANTS EN VOTANT SUD SOLIDAIRES

SUD SOLIDAIRES a obtenu la représentativité
en 2017 avec plus de 12% des voix

Nous remercions tous ceux qui nous ont permis de devenir représentatifs en nous accordant leur confiance. Avec les nouvelles instances, issues des ordonnances MACRON, le CHSCT et le CE disparaîtront et seront remplacés par le Comité Social et Economique (CSE). Le contre-pouvoir des syndicats en sera d’autant plus affaibli. Un nouveau rapport de force, en donnant plus de représentativité à notre syndicat doté d’une réelle volonté de
mobilisation, deviendra indispensable.


Nos dirigeants vous ignorent et seuls les aspects
financiers les intéressent

En votant pour un syndicat comme le nôtre, vous donnerez un signe fort à la direction. Ils ignorent l’humain que vous êtes, soyez l’humain qui les rappelle à l’ordre. Si vous laissez la représentativité syndicale telle qu’elle existe aujourd’hui, vous laisserez les mains libres à nos dirigeants pour disposer des salariés comme ils le souhaitent.


Prestations du futur CSE

Avec le CSE, il sera désormais possible de prendre une partie du budget de fonctionnement pour les utiliser pour les oeuvres sociales, et donc potentiellement augmenter les prestations. SUD SOLIDAIRES est également favorable à une diminution des coûts de fonctionnement du CE (notamment en diminuant les frais de déplacement des élus).


Priorité au maintien de l’emploi sur les sites, et non aux fusions mal préparées.

Les dirigeants MATMUT voulaient prendre les rênes du pouvoir et avaient visiblement une volonté de diminuer le nombre de salariés. Devant le manque de visibilité pour les salariés, les élus SUD SOLIDAIRES ont été les seuls à voter contre le rapprochement.
Il semblerait que la suite des événements nous ait donné raison …

 

Nos revendications :

– Maintien de l’emploi sur les sites.

– Mise en œuvre d’un véritable suivi des carrières

– Facilité et transparence dans l’obtention et la prise des récupérations d’heures

– Facilité dans la prise des congés enfants malades.

– Intéressement et participation égalitaires

– Augmentations individuelles avec un minimum de 4 % pour tous les salariés

– Extension du congé fin de carrière pour les salariés nés après le 01/07/1966 avec abondement sur l’indemnité de fin de carrière.

– Cotisation famille et/ou célibataire pour les frais de santé avec prise en charge employeur à 65 %.

– Mutuelle gratuite pendant 1 an pour les ayants droit des salariés décédés.

– Cotisation santé et prévoyance : augmentation de la prise en charge patronale.

– Prime Macron renouvelée en 2020.

– Utilisation du budget de fonctionnement pour les œuvres sociales afin d’augmenter les prestations CE.

– Envoi des tracts par mail pour les organisations syndicale. La direction est d’accord et les syndicats CFDT, FO, CGT et CGC s’y sont opposés (ils ont tous les 4 signé le protocole qui l’interdit).

ParFrancesco

Quand l’URSSAF s’en mêle

Notre direction nous a fait part d’une information issue d’une première lecture du rapport (pas encore publié officiellement) de l’IGAS (inspection générale des affaires sociales) et de l’IGF (inspection générale des finances).

Ces rapports n’étant pas encore publiés tout est à prendre au conditionnel.

La variante adoptée s’oriente vers une idée de partage en 2022, à savoir, le traitement par les IRC et la Fédération AGIRC-ARRCO des DSN (déclarations sociales nominatives) avec un pilotage géré par l’URSSAF.

En conséquence les changements devraient être les suivants :

• La perte du recouvrement et de l’encaissement en 2022, mais aussi de la relation avec les entreprises.
• Les adhésions et leurs gestions seraient conservées jusqu’au régime unique, après, la question reste ouverte …
• Nous conserverions la gestion des DSN, auxquelles viendraient se rattacher les risques socio-professionnels, tels que maladies professionnelles et accidents du travail.
• La perte de l’activité contentieux forcé et amiable, qui représente l’impact majeur en terme de personnel.

Cela suppose évidemment une réorganisation des services et un positionnement à venir pour les salariés.

Nous avons demandé et obtenu une réponse positive concernant  la priorisation des offres d’emploi aux personnes concernées par le projet.

Toutes les IRC seront concernées.

A venir dans les prochains jours la loi de financement de la sécurité sociale sur le sujet.

ParFrancesco

(retraites) 4 mensonges et 1 enterrement

En plein mois de juillet, le gouvernement a rendu public le cadrage du projet sur les retraites. Il prépare maintenant le projet de loi. Il veut organiser un nouveau “débat citoyen”. Pourtant le projet n’a pas bougé depuis la mise en place du Haut commissariat, malgré la prétendue concertation, et le fait que la majorité des syndicats y est opposée.

1) “Ça sera plus juste”

La “justice” pour le gouvernement, c’est moins de droits pour tout le monde… car c’est bien cela qui se passerait :

  • Le départ à 62 ans serait encore possible certes, mais avec une décote de 10%, ce qui équivaut à 14,1 % de moins que pour un départ à 64 ans (âge qui pourra augmenter chaque année). Le but est donc d’inciter un départ du plus grand nombre de personnes après 62 ans.
  • Calcul de la retraite sur la totalité de la carrière et pas seulement sur les meilleures années ou à partir de la situation des 6 derniers mois.
  • La pension de chaque génération dépendrait de l’espérance de vie de cette génération, mais en moyenne un cadre vit 6 ans et demi de plus qu’un ouvrier.
  • Les indépendant-es cotiseront bien moins que les salarié-es, mais pourront avoir droit à un minimum de pension identique.
  • Les hauts salaires, les salarié-es des grandes entreprises… bref les pluas aisé-es bénéficieraient de nouveaux avantages fiscaux pour une retraite complémentaire par capitalisation.
    En réalité, si le gouvernement a renoncé, pour ne pas faire de vagues, à augmenter tout de suite la durée de cotisation nécessaire pour partir à taux plein ou à reculer l’âge de départ, il envisage sérieusement de le faire après le vote du projet de loi pour limiter les dépenses budgétaires. Ce sont toujours les mêmes qui seront encore plus défavorisées par ce qui représente un véritable désengagement de l’Etat vis-à-vis du financement de nos retraites.

2) “Ce sera plus transparent”

Aujourd’hui la situation est loin d’être parfaite mais on sait au moins quels sont nos droits en fonction de nos cotisations. Demain :

  • Les droits bougeront en fonction des valeurs d’achat et de service du point, valeurs déterminées chaque année par le gouvernement… selon des critères peu clairs.
  • Les droits diminueront en fonction de l’espérance de vie à de chaque génération (avec une plus ou moins grande décote).
  • L’indexation des droits acquis se fera sur les salaires moyens (mais le passage serait progressif, avec une indexation actuellement prévue sur l’inflation).
    D’un système à prestations définies, on passerait à un système à cotisations définies : résultat, on sait ce qu’on paie en cotisant, mais pas ce qu’on gagnera à la retraite…

3) “Ce sera mieux pour les femmes”

  • Les femmes ont de nombreuses discontinuités dans leur carrière à cause de la précarité et de l’inégalité, dont la charge de l’éducation des enfants qui repose d’abord sur elles. Leurs salaires sont en général plus bas. Comme la pension sera calculée sur toute la carrière, elles subiront une baisse de pension par rapport à la situation actuelle (qui la calcule sur le dernier salaire ou les meilleures années)..
  • Les femmes vont perdre la MDA, Majoration de durée d’assurance, qui était égalitaire. Un membre du couple aurait 5% de bonus par enfant, au choix des parents, ce qui favorisera le choix de reporter la bonification sur celui qui gagne le plus, l’homme en général.

4) “La part de PIB accordée aux retraites ne diminuera pas”

  • Le gouvernement entend limiter les dépenses consacrées aux retraites à leur niveau actuel, soit 13,8 % du PIB contre 5% en 1960. Comme le nombre de personnes à la retraite va augmenter dans les années à venir, la part de retraite revenant à chaque personne va mathématiquement diminuer. Le Conseil d’orientation des retraites a calculé que le taux de remplacement (le rapport entre le dernier salaire et la pension) passerait de 64,4 (en moyenne aujourd’hui) à 50,9 % en 2050.
  • Le gouvernement ne veut pas qu’il y ait plus de 13,8 % du PIB accordé aux retraites. Et si le PIB baisse, comme c’est la cas après une crise économique ?
    Comme ce nouveau système va affaiblir durablement le niveau de vie des retraité·es, dans le même moment, la loi Pacte encourage la mise en place de retraites par capitalisation… et la boucle est bouclée : c’est la finance qui va récupérer l’argent de ceux et celles qui voudront épargner via des organismes privés et se garantir ainsi un peu plus de retraite.

Et 1 enterrement

Ce qui va disparaître si ce projet voit le jour, c’est la retraite issue de la Sécurité sociale telle qu’on la connait depuis sa création. La Sécurité sociale, c’est un système redistributif, qui donne plus à celles et ceux qui ont moins, en gommant les accidents de carrière, en attribuant un meilleur taux de remplacement aux salaires les plus faibles… tout le contraire du système à points contributif.
Nous ne défendons pas de vieilles lunes mais un système qui partait du principe que si on est empêché-e de travailler ou si on ne le fait plus car on est âgé·e, on doit avoir une continuité de droits et pouvoir vivre dignement. Et le calcul de la retraite était basé sur ce principe qui permettait, pour une durée totale de cotisation, un taux de remplacement à 75%.
Voilà ce qui disparaît.

Alors qu’est-ce qu’on veut ?
Et comment l’obtenir ?

La justice sociale, la solidarité intergénérationnelle, l’égalité hommes-femmes.

  • Cela veut dire un départ à 60 ans au plus tard, et même plus tôt en prenant en compte les acquis professionnels et les différentes formes de pénibilité.
  • Un taux de remplacement à 75% pour le taux plein, et une retraite au moins égale au SMIC.

Pour l’obtenir, il nous faudra sortir des sentiers battus et des journées d’actions syndicales traditionnelles et divisées.
La contestation sociale peut prendre de nombreuses formes et toucher des personnes qui ne se mobilisent pas nécessairement lors de journées syndicales. Les jeunes qui critiquent un système capitaliste qui mène la planète à l’épuisement sont aussi ceux et celles qui vont se trouver confronté·es à devoir être toujours plus productifs, travailler plus longtemps… En mettant ensemble nos colères, nos revendications, nos mobilisations, nous pouvons remettre en cause les projets annoncés.

ParFrancesco

Intéressement 2019

La prime d’intéressement diminuera d’environ  10 % par rapport à l’an dernier.

Voici les montants versés par tranche de salaire annuel pour un temps plein :

  • Pour un salaire de 25000€ : 809€
  • Pour un salaire de 30000€ : 868€
  • Pour un salaire de 35000€ : 928€
  • Pour un salaire de 40000€ : 988€
ParFrancesco

NAO, quand l’intersyndicale fait PLOUF ! …

Voici l’ultime et très décevante proposition de la direction :

A compter du 1er avril 2019, l’ensemble des collaborateurs du GIE AG2R REUNICA, relevant des classes 1 à 8 et justifiant d’une ancienneté minimale de 18 mois (exclusion inacceptable de tous les CDD) à la date du 31 mars 2019 bénéficiera d’une revalorisation salariale dans les conditions suivantes :

  • + 35 € brut par mois (proratisé pour les temps partiels) jusqu’à 35 000 €
  • + 0,8 % sur les salaires hors primes d’ancienneté de 35 001 € jusqu’à 45 000 € ;
  • + 0,45 % sur les salaires hors primes d’ancienneté supérieurs à 45 000 €.

Les salaires sont appréciés sur la base d’un temps plein : Salaire de base (mars 2019) + ancienneté x 14.

S’il n’y a pas suffisamment de signatures, la direction devrait appliquer seule cette proposition.

Au cours des négociations, la direction avait proposé et était prête à financer une nouvelle formule (Travailler plus pour gagner plus ?) incluant le paiement d’heures supplémentaires défiscalisées en sacrifiant des jours RTT, ce qui revient à demander aux salariés d’auto-financer leurs augmentations individuelles. « Vous voulez une augmentation ? Payez-la vous-même ! ».

Si l’on ajoute les allègements de charges, nous savons donc que la direction a largement les moyens de distribuer une réelle augmentation collective.

Un tract intersyndical avait été distribué en février sur lequel était indiqué :

« Sans un changement de cap de la direction, les organisations syndicales envisageront une saisie de l’inspection du travail et un mouvement social d’ampleur dans notre groupe »

Nous étions particulièrement satisfaits de nous diriger au besoin vers un mouvement intersyndical, dans un contexte d’affaiblissement du contre-pouvoir des syndicats, notamment suite aux ordonnances Macron. C’est pourquoi nous avons interrogé les salariés lors des différentes assemblées générales pour voir s’ils étaient prêts à mener une action. Beaucoup se sont exprimés en faveur d’une action intersyndicale.

La dernière réunion intersyndicale a eu lieu le 25 mars, et certains syndicats avaient déjà prévu de distribuer individuellement un tract sur la NAO, en espérant faire oublier qu’elle avait démarré par une intersyndicale unanime. L’ensemble des syndicats savait pertinemment que la direction refuserait la proposition de 850 € annuel pour tous. L’important était de savoir jusqu’où nous étions prêts à aller pour l’obtenir … Et ce n’est pas en faisant une pétition ou en allant voir les administrateurs, comme l’ont proposé certains que nous aurions pu y arriver …

Sur les 6 organisations syndicales représentatives du GIE AG2R REUNICA, seul SUD Solidaires est prêt à mener une réelle action d’ampleur pour défendre des salariés malmenés depuis trop longtemps par la direction.

Jusqu’au bout de la NAO, nous avons tout fait pour convaincre les 5 autres organisations qu’une action d’ampleur est absolument nécessaire. Nous n’avons pas été entendus et le regrettons fortement pour les salariés. Les conditions de travail se dégradent (open-space, choix d’outils faits en dépit du bon sens) et la charge de travail augmente alors que les effectifs diminuent.  Rien n’a jamais été mis en œuvre pour la prévention des risques psycho-sociaux. La revendication sur les salaires aurait alors pu être un levier pour que la direction prenne enfin conscience du mal-être des salariés.

Au 1er semestre 2017, l’ensemble des organisations syndicales avait rencontré André RENAUDIN pour l’alerter de la dégradation du climat social dans le groupe. Il était censé revenir vers nous pour faire des propositions, nous attendons toujours … La priorité de la direction générale est d’acquérir des fonds propres, de générer des intérêts grâce aux 500 millions de réserves retraite, de préparer l’arrivée de la MATMUT en se souciant de l’avenir de nos dirigeants. On comprendra que le quotidien des salariés (qualité de vie au travail, rémunération) est bien secondaire …

C’est la dernière année des instances DP, CE et CHSCT. En 2020, ce sera le comité social et économique (CSE) qui prendra la place. Cette nouvelle instance réduira d’autant plus le contrepouvoir des syndicats.

Il ne reste aujourd’hui que le rapport de force pour contraindre la direction à entendre les salariés !