Voici l’ultime et très décevante proposition de la direction :
A compter du 1er avril 2019, l’ensemble des collaborateurs du GIE AG2R REUNICA, relevant des classes 1 à 8 et justifiant d’une ancienneté minimale de 18 mois (exclusion inacceptable de tous les CDD) à la date du 31 mars 2019 bénéficiera d’une revalorisation salariale dans les conditions suivantes :
Les salaires sont appréciés sur la base d’un temps plein : Salaire de base (mars 2019) + ancienneté x 14.
S’il n’y a pas suffisamment de signatures, la direction devrait appliquer seule cette proposition.
Au cours des négociations, la direction avait proposé et était prête à financer une nouvelle formule (Travailler plus pour gagner plus ?) incluant le paiement d’heures supplémentaires défiscalisées en sacrifiant des jours RTT, ce qui revient à demander aux salariés d’auto-financer leurs augmentations individuelles. « Vous voulez une augmentation ? Payez-la vous-même ! ».
Si l’on ajoute les allègements de charges, nous savons donc que la direction a largement les moyens de distribuer une réelle augmentation collective.
Un tract intersyndical avait été distribué en février sur lequel était indiqué :
« Sans un changement de cap de la direction, les organisations syndicales envisageront une saisie de l’inspection du travail et un mouvement social d’ampleur dans notre groupe »
Nous étions particulièrement satisfaits de nous diriger au besoin vers un mouvement intersyndical, dans un contexte d’affaiblissement du contre-pouvoir des syndicats, notamment suite aux ordonnances Macron. C’est pourquoi nous avons interrogé les salariés lors des différentes assemblées générales pour voir s’ils étaient prêts à mener une action. Beaucoup se sont exprimés en faveur d’une action intersyndicale.
La dernière réunion intersyndicale a eu lieu le 25 mars, et certains syndicats avaient déjà prévu de distribuer individuellement un tract sur la NAO, en espérant faire oublier qu’elle avait démarré par une intersyndicale unanime. L’ensemble des syndicats savait pertinemment que la direction refuserait la proposition de 850 € annuel pour tous. L’important était de savoir jusqu’où nous étions prêts à aller pour l’obtenir … Et ce n’est pas en faisant une pétition ou en allant voir les administrateurs, comme l’ont proposé certains que nous aurions pu y arriver …
Sur les 6 organisations syndicales représentatives du GIE AG2R REUNICA, seul SUD Solidaires est prêt à mener une réelle action d’ampleur pour défendre des salariés malmenés depuis trop longtemps par la direction.
Jusqu’au bout de la NAO, nous avons tout fait pour convaincre les 5 autres organisations qu’une action d’ampleur est absolument nécessaire. Nous n’avons pas été entendus et le regrettons fortement pour les salariés. Les conditions de travail se dégradent (open-space, choix d’outils faits en dépit du bon sens) et la charge de travail augmente alors que les effectifs diminuent. Rien n’a jamais été mis en œuvre pour la prévention des risques psycho-sociaux. La revendication sur les salaires aurait alors pu être un levier pour que la direction prenne enfin conscience du mal-être des salariés.
Au 1er semestre 2017, l’ensemble des organisations syndicales avait rencontré André RENAUDIN pour l’alerter de la dégradation du climat social dans le groupe. Il était censé revenir vers nous pour faire des propositions, nous attendons toujours … La priorité de la direction générale est d’acquérir des fonds propres, de générer des intérêts grâce aux 500 millions de réserves retraite, de préparer l’arrivée de la MATMUT en se souciant de l’avenir de nos dirigeants. On comprendra que le quotidien des salariés (qualité de vie au travail, rémunération) est bien secondaire …
C’est la dernière année des instances DP, CE et CHSCT. En 2020, ce sera le comité social et économique (CSE) qui prendra la place. Cette nouvelle instance réduira d’autant plus le contrepouvoir des syndicats.
Il ne reste aujourd’hui que le rapport de force pour contraindre la direction à entendre les salariés !
Depuis des années, nos conditions de vie au travail se dégradent et le groupe reste sourd à tous nos appels.
Avantages sociaux régulièrement grignotés, salariés nombreux à la limite de la rupture, pression permanente avec le non-remplacement des salariés partis, absence de considération et de reconnaissance, outils informatiques obsolètes et inadaptés…
L’humain, qui est le cœur de toutes nos préoccupations, n’est plus un réel centre d’intérêt pour la direction !
Dans notre groupe, les individus sont devenus des « ressources » !
Nous voulons AGIR avant que ce ne soit trop tard et nous avons besoin de vous pour cela.
Nous voulons imposer à la direction une reprise honnête et constructive du dialogue social, dans un temps où ce n’est absolument pas sa priorité et où les décisions autoritaires s’accumulent sans opposition suffisante.
Pour connaître votre ressenti sur vos difficultés, nous avons réalisé un questionnaire que vous trouverez sur le lien suivant :
Ce questionnaire, qui ne vous prendra que quelques minutes, va nous permettre d’établir clairement les difficultés auxquelles vous êtes confronté(e)s dans votre vie au travail malgré votre volonté d’être et de rester de bons professionnels.
De façon anonyme ou nominative (l’anonymat est réel si vous le souhaitez),
NOUS VOUS INVITONS A LE COMPLETER car c’est très important !
Nous reviendrons vers vous très prochainement lors d’une Assemblée Générale pour vous restituer les résultats et envisager les actions à mener d’urgence.
NOUS DEVONS AGIR ET
NOUS COMPTONS SUR VOTRE PARTICIPATION ACTIVE
Petit rappel historique
De nombreux salariés à temps partiel nous ont interpellés pour nous signaler que la pose des congés ancienneté et fractionnement ne devait pas être proratisée. Dès février 2017, nous avions contacté différentes inspections du travail, et nous avions trouvé écho auprès de celle dépendant du site d’Esvres. D’autres organisations syndicales nous ont par la suite emboité le pas en faisant de même. L’inspection du travail dépendant du site d’Esvres a donc demandé à notre employeur d’appliquer la pose légale des congés pour les temps partiels et ne plus appliquer de proratisation sur les congés ancienneté sous peine d’une amende de 5e catégorie pour chaque salarié en infraction.
La négociation et la signature de l’accord
Les négociations ont débuté en juillet 2018 et notre direction nous a annoncé que 2 choix s’offraient à elle :
SOLIDAIRES a préféré passer par l’accord, ce qui a permis de négocier en plus les avantages suivants :
Sans signature d’un accord, ces avantages supplémentaires n’auraient pas pu être obtenus.
Cet accord temps partiel a été signé le 26/09/2018 par SOLIDAIRES, CFDT, FO, CGT et CGC. Une seule organisation syndicale n’a pas souhaité signer ce qui pourtant est une réelle avancée pour les temps partiels. Leur argument était que les salariés travaillant sur 4 jours avec un jour de repos le lundi seraient perdants à cause de la suppression du compteur débit/crédit temps partiel. Dans la réalité, sur la globalité de l’accord, ces mêmes salariés seront gagnants 5 années sur 6 et perdants 1 année sur 6 (lorsque les lundis tombent le 1er mai et le 8 mai). Nous avons donc préféré signer cet accord avantageux pour tous in fine.
Nous avons pris notre temps avant de venir vers vous car nous avons préféré attendre la publication finale de l’accord, pour être sûrs que les salariés pourraient bien profiter de ces nouveaux avantages.
Le contenu de l’accord
Le solde des congés reste inchangé : composé de 25 jours + 2 jours de fractionnement + les congés ancienneté. Voici un exemple pour un salarié travaillant 4 jours et ayant 3 jours d’ancienneté :
A compter du 01/06/2019 (pour laisser le temps de mettre en place des évolutions sur le self RH), les congés ancienneté seront sur un compteur séparé, et pour 1 jour travaillé posé, 1 seul jour sera déduit.
Très prochainement, pour la période allant jusqu’au 31 mai 2019, le solde de congés ancienneté sera augmenté de façon à permettre de prendre autant de jours, que l’on a de jour ancienneté. Par exemple, un salarié à temps partiel travaillant sur 4 jours, ayant 3 jours ancienneté verra son solde de jours augmenté à 3,75. Ce qui permettra de poser réellement 3 jours (3 x 1,25).
A compter du 1er janvier 2019, pour régulariser cette journée, un salarié à temps partiel pourra :
En fonction de la position dans la semaine, ce compteur génère du débit pour 90 % des temps partiel et du crédit pour 10 % des temps partiel (notamment ceux travaillant sur 4 jours, avec un jour de repos le lundi). Pour rappel, le débit, maximisé à 6h51 doit être régularisé en début d’année. Le crédit, permettait de prendre de la récup ou de régulariser la journée de solidarité. Certains salariés n’auront plus de crédit, mais celui-ci sera compensé (5 années sur 6, voir plus haut …) par les autres dispositions de l’accord.
L’année 2019 est une année particulière parce que les temps partiels, travaillant notamment sur 4 jours, génèreront tous du crédit. SOLIDAIRES a donc obtenu une suppression du compteur DBS à fin 2019.
Dès à présent, vous n’avez plus à vous occuper de ce compteur. Un point sera fait à fin 2019 (le débit éventuel de 2018 pourra être compensé par le crédit de 2019) :
Au 31/12/2019 : si vous avez du crédit, vous pourrez :
– Soit l’utiliser pour alimenter le compteur variable, si le crédit est inférieur à une journée de travail.
– Soit les placer sur le CET ou vous les faire payer en janvier 2020, si le crédit est supérieur à une journée de travail.
Cette disposition sera mise en œuvre à compter du 1er juin 2019 et viendra remplacer le système actuel (1,25 jour déduit pour un jour posé, pour salarié travaillant sur 4 jours).
Lorsque vous posez un jour de congé de base (et/ou fractionnement), 1 jour est déduit pour 1 jour normalement travaillé + le ou les jours de repos éventuel qui suivent cette pose.
Voici des exemples pour un temps partiel travaillant sur 4 jours avec un jour de repos le mercredi :
X représentant les jours posés sur des jours normalement travaillés.
1 représentant un jour de repos qui se déduit du solde parce qu’il suit un jour de congé.
Lundi | Mardi | Mercredi (jour de repos) | Jeudi | Vendredi | Nb de jour déduits des congés base + fractionnement |
X | 1 | ||||
X | 1 | 2 | |||
X | 1 | ||||
X | 1 | ||||
X | X | 1 | X | X | 5 |
X | X | X | 3 | ||
X | 1 | X | 3 |
Equité entre les différents temps partiels :
Avec ce système, suivant comment vous posez vos jours de congé, vous « engloberez » plus ou moins de jours de repos qui viendront se déduire du solde global de vos congés. Afin d’éviter des disparités entre les temps partiels, une régularisation sera effectuée au 31 mai (la première fois sera donc le 31 mai 2020). Cette régularisation est faite en fonction du nombre de jours posés et du nombre de jours de repos dans la semaine.
Par exemple : Un salarié travaillant sur 4 jours avec un repos le mercredi ayant posé 27 jours de congés entre le 1er juin 2019 et le 31 mai 2020 devra avoir englobé 5 jours de repos dans sa pose.
S’il n’a englobé que 3 jours de repos : son solde de congés sera diminué de 2 (5 – 3) au 01/06/2020
S’il a englobé 7 jours de repos : son solde de congés sera augmenté de 2 (7 – 5) au 01/06/2020
N’hésitez pas à venir vers vos représentants SUD Solidaires pour plus d’informations et une explication personnalisée.
Nos adhérents se sont prononcés à 96 % pour la signature de l’accord télétravail. Il a été signé par l’ensemble des organisations syndicales représentatives le 30 mai 2018 et entre en vigueur le 1er juin 2018. La direction des ressources humaines va communiquer prochainement les modalités pour vous permettre d’effectuer les demandes. Une formation préalable sera nécessaire avant toute demande.
Le 2 mai s’est tenue une réunion de négociation sur la mise en œuvre du télétravail. Voici les avancées (la dernière réunion est prévue pour le 17/05/2018) :
Voici ce que la direction ne souhaite pas, et que nous avons demandé :
Nous ne nous sommes pas encore positionnés quant à la signature ou non de cet accord. Nous consulterons nos adhérents afin de prendre une décision finale. Bien entendu, si la direction lâche du lest sur nos 4 demandes refusées pour l’instant, notre décision de signature n’en sera que plus aisée. Quoi qu’il en soit, en l’absence de signataire, la direction mettra unilatéralement en place le télétravail, par charte comme le permettent les ordonnances Macron.