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NAO 2024 – Un air de déjà vu ? 

Comme vous le savez déjà grâce à un message de notre très chère direction générale, particulièrement empressée cette année de célébrer la moindre réussite, les Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) 2024 sont terminées. Une majorité d’organisations syndicales représentatives ont accepté de signer l’accord. Sud Solidaires AG2R ne fait pas partie de ces signataires, encore une fois diront certains. Avant de détailler pourquoi, rappelons rapidement la teneur des mesures qui seront donc appliquée cette année à la suite de ces NAO : 

Il sera distribué une enveloppe globale équivalant à 4,5% de la masse salariale (soit environ 10,19 millions d’euros), répartie comme suit : 

  • Augmentations obligatoires : 0,1% (225 milliers d’€) 
  • Effet report : 0,18% (400 milliers d’€) 
  • Enveloppe augmentations individuelles (AI) : 0,85% (1 930 milliers d’€) 
  • Enveloppe augmentations collectives (AC) : 0,85% (1 930 milliers d’€) répartie comme suit (hors COMADIR et sous condition de 18 mois d’ancienneté mini au 01/01/24) :  
    • Salaire < 35k : 1,6% 
    • 35k < salaire < 45k : 1,2% 
    • 45k < salaire < 55k : 0,9% 
    • 55k < salaire < 65k : 0,7% 
    • Salaire > 65k : 0,6% 
  • En mesure non-récurrente, Prime de Partage de la Valeur (PPV) de 650€ qui représente 1,32% (2 990 milliers d’€) 
  • Reste enfin 1,2% (2 720 milliers d’€) que la direction souhaite « mettre de côté » pour financer d’éventuelles mesures qui seraient signées à la branche cette année. Même si aucun accord de branche n’a pu être trouvé depuis 2018, il semble qu’on ne soit jamais trop préparé chez nos dirigeants pour ne surtout pas dépasser le budget alloué aux frais de personnel… Signalons toutefois que sur ces 1,2% de réserve, la direction cette fois a voulu s’engager sur leur répartition à l’avance si aucune mesure de branche n’est signée (histoire d’éviter le bazar des 0,86% de l’an dernier, au moins sur ce point nous ne pouvons qu’être d’accord). La somme concernée serait donc redistribuée en AC et AI selon la répartition suivante : 
  • AI : 0,48% (1 090 milliers d’€) 
  • AC : 0,72% (1 640 milliers d’€) réparties comme suit (même conditions que l’enveloppe principale) : 
    • Salaire < 35k : 1,4% 
    • 35k < salaire < 45k : 1,1% 
    • 45k < salaire < 55k : 0,7% 
    • 55k < salaire < 65k : 0,5% 
    • Salaire > 65k : 0,4% 

Rappelons que nos revendications finales, déjà revues à la baisse pour montrer notre bonne volonté de rentrer dans le budget global, consistaient principalement en une demande d’augmentation collective de 1 500 € pour chaque salarié du GIE AG2R, 500€ de PPV, et consacrer le reste aux AI (notre demande initiale partait même sur 2 000€ d’AC, mais on nous a rapidement fait comprendre qu’il était impensable côté direction d’appliquer exclusivement des mesures récurrentes). Certes « le reste » dans cette configuration ne représentait pas une grosse enveloppe, mais dans la situation inflationniste actuelle, nous pensons qu’il faut avoir le sens des priorités et favoriser largement des mesures collectives fortes pour soutenir le pouvoir d’achat de nos collègues. Sud Solidaires AG2R ne nie pas, contrairement à ce que certains pourraient penser, la nécessité de disposer d’une enveloppe d’AI décente pour valoriser les performances individuelles, mais la conjoncture actuelle fait que nous jugeons qu’il faut mettre ce volet en retrait puisque nous agissons au sein d’un budget contraint. 

On voit donc bien le fossé entre nos revendications et la réalité des mesures qui seront appliquées cette année. Au mieux (c’est-à-dire en l’absence d’accord de branche, situation dont il est difficile de se réjouir vu l’état de nos grilles RMMG), les plus bas salaires seront augmentés de 1,6 + 1,4 soit 3%. Ce qui représente un montant de 1 050€ annuels pour un salaire à 35k annuel. Nous sommes loin des 1 500€ que nous réclamions, et qui étaient déjà une vue à la baisse des mesures nécessaires selon nous pour compenser la perte de pouvoir d’achat de ces dernières années. La PPV proposée est pour nous une mauvaise mesure, qui consomme beaucoup de budget pour une mesure non-récurrente, et qui n’est donc pas à même de protéger notre pouvoir d’achat sur le long terme. Par ailleurs les nouvelles dispositions entourant cette prime faisant qu’elle sera désormais en partie fiscalisée, et surtout imposable si elle est versée directement sur le salaire, mettent à mal l’argument de la direction qui consiste à dire que cela permet un apport immédiat pour les personnes les plus en difficulté… Difficile à accepter quand la meilleure façon de profiter de cette prime est de la bloquer plusieurs années sur un PEE. 

Un autre argument de la direction était qu’il nous fallait être reconnaissants de cette si belle enveloppe à 4,5%, selon eux une des plus élevées dans le domaine en France cette année (délicat à affirmer dans la mesure où les NAO sont encore en cours chez beaucoup de nos concurrents), et la seconde enveloppe la plus élevée dans le GIE depuis 10 ans… Nous sommes, disons-le, très circonspects sur ce deuxième argument. Les enveloppes ridicules d’avant 2023, qui avaient abouti en 2022 à un rejet unanime de l’offre de la direction par tous les syndicats, font qu’il nous parait difficile de nous réjouir sur le sujet. L’enveloppe de l’an dernier était à 6%, et vu l’évolution de l’inflation et les difficultés rencontrées par un nombre de croissants de collègues, nous constatons surtout que la direction veut déjà revoir ces montants à la baisse alors qu’un effort soutenu devrait être à l’ordre du jour. Mais encore une fois, l’écart entre notre position qui pourrait se résumer par « A période de difficultés exceptionnelles, mesures exceptionnelles » et le discours de la direction « les augmentations collectives n’ont pas vocation à compenser l’inflation » nous parait assez difficile à combler…      

Pour toutes ces raisons, nous avons donc choisi de ne pas signer cette proposition, refusant par là même d’adopter une position du type « c’est mieux que rien » voire même « ce n’est pas si mal » que nous avons pu entendre ailleurs. Nous attendons de la direction des mesures à la hauteur de la situation, sans concession ni faux-semblants, mais il semble bien que sans une partie importante de l’effectif qui monterait au créneau, cela n’est pas près d’arriver. 

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NAO 2024, point d’étape

Ce mercredi 31 janvier, la direction est revenue en NAO  avec des propositions légèrement modifiées sur les augmentations. 

L’enveloppe globale passe de 3,2% à 4% de la masse salariale des salariés du GIE AG2R. 

Mais notre constat est que les salariés AG2R ont perdu beaucoup de pouvoir d’achat depuis début 2022. 

Voici les chiffres : 

  • Entre 2015 et fin 2021, la salaire moyen AG2R a augmenté de 6,6%. 
  • Sur la même période, l’inflation a augmenté de 6,3% 
  • Depuis début 2022 (jusqu’en décembre 2023), l’inflation cumulée est de 10,8 %. 
  • La salaire moyen AG2R n’a lui augmenté que de 4,4%. 

La 1ère proposition de SUD était une augmentation collective de 6% pour tous les salariés. Proposition irréaliste pour la Direction. 

Notre 2ème proposition a été la suivante : 

  • Augmentation générale de 2000 € annuel brut pour tous les salariés. 

Notre proposition rentre dans le budget de 4% de la masse salariale proposé par la Direction. 

Si la direction tient absolument à donner une prime de partage sur la valeur, nous ne sommes pas opposés à une augmentation générale de 1500 € et une prime de 500 €. La Direction nous indique que les augmentations n’ont pas vocation à compenser l’inflation et la perte de pouvoir d’achat. 

Mais ce décrochage du salaire moyen ne peut leur poser que des problèmes : 

  • De recrutement (la rémunération d’embauche n’est pas assez attractive) 
  • De grogne sociale si le salaire des nouveaux embauchés s‘alignent sur les pratiques de la branche.  

La situation est encore plus contrastée si l’on regarde la situation par classe. 

Nous en avons déduit les augmentations collectives nécessaires pour restaurer le pouvoir d’achat. 

Notez bien que nos plus hautes classes 8 n’apparaissent pas dans ce tableau car elles sont dans le GIE LaMondiale Executive…

Si la direction acceptait notre proposition plus que raisonnable d’une augmentation générale de 1500 euros quelle que soit la classe, cela ne suffirait certes pas à rattraper l’inflation mais permettrait tout de même aux plus bas salaires de s’en approcher :

Nous ne sommes qu’au second tour de ces négociations et “nous ne lâcherons rien” pour vous permettre de traverser au mieux cette période pour le moins difficile !

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Alors 2023, on s’en va sans rien dire ?

L’Hiver est là, sans neige ni cotillons mais avec lui vient l’heure de dresser le bilan de l’année écoulée.

Plusieurs temps forts ont marqué cette année, hélas bien peu d’entre eux ont été satisfaisants au bout du compte : 

NAO en demi-teinte : Une enveloppe de 6% de la masse salariale du GIE, environ 13 millions d’euros, a été obtenue. 

Cela peut paraître important mais seulement 1,41% ont été consacrés aux augmentations collectives ne permettant pas de pouvoir compenser l’inflation que nous avons tous subit.  

Nous regrettons que le 0,86% représentant près de 2 millions d’euros et qui auraient dû nous être restitués ont été détournés vers les métiers en tension (critères décidés par la direction) en grande partie. Seulement, 580 000 euros environ ont été alloués au rehaussement des bas salaires Cette répartition laisse un goût amer à tous les autres salariés de la gestion qui ont été les grands oubliés dans cette redistribution.   

Conditions de travail des commerciaux : restructuration qui n’a pas apporté les bénéfices escomptés. Le but était de simplifier l’organisation pour décharger et mieux répartir la charge de travail des salariés. Malheureusement, c’est un sentiment de désorganisation qui ressort du premier bilan. 

Augmentation des cotisations santé et prévoyance au 1er janvier 2024 : Nous n’échapperons pas à l’augmentation moyenne de 7,5%.  Nous déplorons le passage en force de notre direction à ce sujet et ne cautionnons nullement ces méthodes autoritaires. C’est en parti pour cette raison que cette année nous avons décidé de ne pas être signataire de cet accord. 

Lancement de grands projets côté DSID : Après de grandes déclarations suite à l’arrivée de la nouvelle équipe de direction DSID, on constate presque 2 ans après qu’il reste beaucoup à faire, et que beaucoup de salariés du domaine sont aujourd’hui un peu perdus dans la masse des nouvelles méthodes et des chantiers lancés. 

Chantiers en cours :  

Flex office : Pour rappel, ce projet a été rejeté de façon unanime faisant l’objet d’un avis défavorable au CSE et auprès des représentants de proximité des sites concernés. Le déploiement est en cours, et le retour des collaborateurs semble pour le moment mitigé. Les travaux sont lourds, et le ressenti est que les conditions de travail restent dégradées. Les collaborateurs sont confrontés à des problèmes fonctionnels qu’ils ne devraient pas subir sur leur espace de travail, remettant en cause la Qualité de vie au travail. Nous regrettons que les salariés se retrouvent ainsi malmenés pour des questions purement économiques. 

Risque d’une implosion de notre entité, imposée par, selon la direction, la nécessité de la suppression du paritarisme et du mutualisme pour faciliter la vente de produits non sollicités à nos adhérents, à l’heure où d’autres groupes communiquent sur l’absence de vente agressive et forcée de leurs organismes. Pour l’instant, nous sommes dans le brouillard. La demande de l’intersyndicale a obtenu bien peu de réponses à ce jour si ce n’est “l’invitation” à la discrétion alors que la direction avance ses pions. 

NAO 2024 : la négociation vient de débuter. Le bilan comptable du groupe nous a été présenté lors de la première réunion. Le rendez-vous nous est donné le 9 janvier pour la poursuite. Syndicats comme direction semblent au moins d’accord sur le principe d’une négociation rapide pour distribuer les augmentations dans la foulée, mais la crainte d’une enveloppe réduite est déjà présente après le bilan. 

Qualité Vie et Conditions de Travail : Dans un climat tendu où nos conditions de travail sont mises à dure épreuve, nous abordons cette négociation laborieuse sur les parcours professionnels, préventions santé, équilibre vie professionnelle/vie personnelle… Nous apporterons une attention accrue pour que nos conditions de travail déjà bien ébranlées ne soient pas encore plus détériorées. 

Malgré ces constats un peu tièdes, toute l’équipe SUD SOLIDAIRES vous souhaite de passer de très belles fêtes de fin d’année. 

Nous nous retrouvons l’année prochaine pour poursuivre notre combat et comptons sur votre soutien ! 

 

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Risque mortel pour les salariés : la direction veut faire exploser l’UES AG2R.

Lors du dernier CSE AG2R, la direction a confirmé sa volonté d’une évolution du groupe avec la création d’une structure employeur commune AG2R Prévoyance, LA MONDIALE et VIA SANTE.

Les conséquences pour les salariés seraient :

  • explosion de l’UES AG2R
  • perte de notre convention collective et éventuel transfert vers celle des assurances
  • dénonciation des accords d’entreprise pour toutes les entités du groupe, y compris pour les salariés de la retraite (IRC)
  • renégociation des statuts avec remise en cause des avantages sociaux :
    • temps de travail (RTT, congés…)
    • rémunération
    • télétravail
    • prestations sociales du CSE …

Pour expliquer ce projet, la direction se réfugie derrière des soi-disant arguments financiers, juridiques et réglementaires.

Lors de la réunion CSE du 23 novembre, les élus ont réitéré leur demande d’explications et de précisions. La direction a refusé en prétextant des réflexions en cours dans les conseils d’administration.

Les élus rappellent que le CSE est une instance de consultation qui doit éclairer les décisions des instances de gouvernance. Le Code du travail spécifie que sa consultation doit impérativement précéder toute prise de décision par l’employeur impactant le statut des salariés.

Les élus ont donc exigé la tenue d’une réunion extraordinaire du CSE en présence du Directeur général, Bruno Angles, avant le 19 décembre, date du prochain Conseil d’administration de l’association sommitale du groupe.

Devant la nature et l’importance de ce projet, et face au refus de la DRH de s’engager sur la présence de Bruno Angles, l’ensemble des élus du CSE a abrégé la réunion du 23 novembre en quittant la salle.

Les organisations syndicales CFDT, CFE-CGC, CGT, FO, UNSA et SUD Solidaires ne peuvent pas accepter la remise en cause du statut des salariés et la disparition du paritarisme sans réagir.

Elles mettront tout en œuvre pour s’opposer à ce projet mortifère.

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Il court, il court, le 0.86

Comme certains (malheureusement trop peu) d’entre vous ont pu le remarquer sur leur salaire d’octobre, la direction a enfin retrouvé les 0,86% de la masse salariale qui manquaient toujours à l’appel pour faire le compte des 6% annoncés lors de la négociation annuelle obligatoire (NAO) de 2023. Mieux vaut tard que jamais, même si ce n’est pas faute de la part de Sud Solidaires comme des autres organisations syndicales d’avoir réclamé sans relâche ce solde manquant…

Pour refaire rapidement l’historique, cette somme correspond à ce qui avait été « mis de côté » par la direction pour couvrir les dépenses liées à un éventuel accord de branche 2023. Petit pourcentage, mais qui représente au bout du compte près de 2 millions d’euros, ce qui explique notre inquiétude grandissante au sujet de ce budget alors qu’il semblait assez bien établi depuis l’été dernier qu’aucun accord ne serait signé cette année à la branche. A noter également que le fait de n’avoir aucun autre engagement concernant la façon dont serait utilisé ce budget a été l’un des éléments qui ont poussé Sud Solidaires à ne pas être signataire de l’accord NAO 2023…

Le discours s’orientait depuis quelques mois vers une utilisation qui nous semblait malgré tout aller dans la bonne direction, à savoir une revalorisation de salaires pour les salariés en gestion qui se situaient sous le nouveau salaire minimum d’embauche… Avec un effet rétroactif à janvier 2023, nous avions là une mesure qui soutenait les bas salaires, sujet qui nous est particulièrement cher, et c’est donc prudemment optimistes que nous avons assisté aux réunions plutôt ce mois-ci qui allaient détailler ce dispositif. Réunions au cours desquelles nous avons découvert que cette mesure de revalorisation n’allait représenter en fin de compte qu’un budget de 582.000 euros environ, pour 449 salariés concernés. En gros le quart de nos fameux 0,86%… Le reste ? Ils seront consacrés à des « revalorisations salariales concernant les métiers en tension ». Quézaco ? Ce sont des activités désignées par la direction, qui nécessiteraient des petits coups de pouce salariaux pour rester compétitifs vis-à-vis du marché. En clair, il faut faire quelques rallonges pour ne pas perdre des gens à des postes jugés sensibles…

Cela sonne déjà moins comme des mesures orientées vers les salaires les plus faibles, particulièrement quand on apprend que sur les deux « axes d’analyses » qui décrivent ces métiers en tensions, le premier est la filière management. Le second étant une liste de fiches emploi établie par la direction, sans vraiment d’explications. Si nous parlions malgré tout toujours de mesures collectives, qui concerneraient l’ensemble de ces postes, pourquoi pas, mais il s’avère que les bénéficiaires des fameuses revalorisations seront au bout du compte désignés de façon totalement opaque, en fonction de critères connus seulement de la direction. Au bout du compte, c’est bien environ un million et demi d’euros qui terminent en augmentations individuelles déguisées, et ce alors même que nous regrettions déjà le rapport entre les budgets consacrés aux augmentations collectives et aux augmentations individuelles dans cet accord NAO (autre raison de notre non-signature).

Evidemment, il y a certainement des cas où ces revalorisations étaient nécessaires considérant l’état du marché, mais nous ne pouvons pas nous empêcher de considérer la manœuvre comme regrettable, et presque déloyale, en consacrant en fin de compte une partie du budget NAO à des mesures individuelles alors même que nous nous étions opposés à cette issue tout au long de l’année. 

Il va sans dire que nous en tirerons les leçons nécessaires en abordant les NAO 2024, qui démarreront dans les semaines à venir, et que nous serons plus prudents que jamais quant aux promesses de la direction en la matière. En espérant que cette année, le groupe fera plus de cas du pouvoir d’achat de ses salariés, AG2R étant l’un des plus mauvais élèves de la protection sociale en la matière, là où les autres entreprises du secteur ont davantage absorbé l’inflation.